Découvrez chaque mois le portrait d’ une élève.
Qu’est ce qui t’ a amené à la pole?
Je me souviens avoir effectué mes premières recherches sur la pratique au début des années 2000. Malheureusement, à l’époque l’enseignement de la discipline était restreint et confidentiel.
En 2012, je suis restée bouche bée d’admiration devant la performance de Marion Crampe et Manuela Carneiro (entre autres) dans le spectacle de Florence Foresti. C’était tellement aérien…!
Mais bon, j’avais déjà 35 ans et il ne me venait même pas à l’esprit que je puisse un jour refaire le grand écart et encore moins le grand écart, en l’air, la tête en bas!!!
Quand, fin 2014, je suis tombée sur le montage vidéo avec Karo Swen, la musique inspirante de Tha Trickaz et son décor « underground », j’ai repris mes recherches.
Entre temps, la communauté s’était développée, organisée et le studio « Pole Dance La Rochelle » s’était ouvert à 60 km de chez moi. Alors pourquoi ne pas essayer?
Quel était ton passé sportif et ta condition physique avant de
commencer la pole?
A 7 ans, quand j’ai annoncé à ma mère que je voulais faire de la boxe Française, elle a directement filé m’inscrire au conservatoire de Danse classique!!! (Cherchez l’erreur!). Finalement j’y suis restée une bonne dizaine d’années. En m’essayant parallèlement, en dilettante, à la danse contemporaine, la gym, et la GRS. Arrivée la vingtaine, ce fut le calme sportif pendant une quinzaine d’années.
Depuis ces quatre dernières années, je me rends régulièrement dans un complexe sportif pour faire du cardio, du renforcement musculaire et du stretching. Mais je dois avouer que les cours de zumba, aqua-palmes & Co commençaient à m’ennuyer. Avec la pole, je me fixe désormais des objectifs d’entrainements précis et ça rebooste ma motivation.
Qu’est-ce que tu apprécies le plus dans la pole?
Difficile à dire… Le fait que ce soit un sport complet qui demande force, souplesse, rigueur, créativité… Il y a des paliers de progression qui permettent de se fixer des objectifs à cours, moyens et long terme. Des petits challenges uniquement entre soi et soi-même.
Et puis, à tort ou à raison, je me dis que rien n’est figé dans cette discipline, il y a encore tant de choses à explorer et à inventer!
A quelle fréquence pratiques-tu?
Les six premiers mois, je venais une fois tous les 15 jours en moyenne. J’ai très vite installé une barre chez moi ; je m’en sers au minimum une fois par semaine pour consolider ou tester des tricks. Mais j’avoue que ma progression est bien plus importante avec des cours qu’en autodidacte. C’est pourquoi désormais, je m’arrange pour venir une fois par semaine en studio, tout en continuant d’expérimenter à domicile.
Quelle est ta dernière réussite en pole?
J’ai presque réussi à ne pas confondre ma gauche et ma droite !!! (Et je suis extrêmement reconnaissante envers Marie, pour son infinie patience à ce sujet)
Sinon, ma dernière satisfaction a été de constater que j’arrivais à évoluer sur la pole, autrement que comme un percheron qui aurait avalé un Panzer !! Je suis encore très, très loin du côté aérien qui me plait tant, mais je progresse.
Quels étaient tes objectifs lorsque tu as commencé la pole et quels sont-ils maintenant?
J’ai commencé la pole il y a presque un an, avec pour objectif de sortir de ma zone de confort. Je souhaitais réussir certaines figures qui me paraissaient inaccessibles. A ce jour, mon objectif est de gagner en fluidité et en propreté d’exécution. A terme, l’enjeu serait de relier la technique pure à la danse.
Qu’est-ce que la pratique de la pole a pu t’apporter?
Des problèmes avec mon banquier !!! J’exagère, bien sûr! Même si entre les cours, les tenues, les workshops, les compétitions et autres summer, winter , autumn, springer « camps »… il faut bien se résoudre à faire des choix ! (Tiens d’ailleurs , grâce à la pole, j’ai nettement amélioré mon anglais !!!)
Plus sérieusement, j’ai renoué avec mon corps et suis plus à l’écoute de ses besoins. Je me suis même découvert des capacités insoupçonnées et ça, on a beau dire, ça n’a pas de prix!!!
Un petit mot pour la fin?
Finalement, pour moi, la pratique de pole concrétise parfaitement l’adage selon lequel « les seules limites de ta vie sont celles que tu crées dans ton esprit ». J’espère pouvoir progresser encore longtemps, prendre toujours autant plaisir à évoluer dans cette discipline, garder l’émerveillement des premiers temps et continuer à faire de belles rencontres.
Article du mois de novembre 2015.
Crédit photo: Anthony Nollet